Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 18:09

http://ecx.images-amazon.com/images/I/51f9i5-xsnL._SL500_AA300_.jpg

Voir plus loin

Les charts anglais sont, depuis la fin du revival indie-rock des 2000's (Libertines, Razorlight, Bloc Party) embourbés dans la mélasse electro-pop (Florence and the machines, La Roux) et la soupette pour stade (Coldplay, Snow Patrol). Les groupes de rock à guitare qui percent se font rares. Les groupes à guitare qui percent et ne cherchent pas à capitaliser sur des schémas éculés (le groupe à la Kinks, le groupe à la Cure, le groupe à la Jesus and Mary Chain), encore plus. Les Maccabees avaient pourtant commencer avec un simple (honnête et plutot appréciable) garage-rock des familles sur Colour It In, rien de très marquant. Ensuite, ils ont peaufiné la recette, et inséré quelques morceaux plus tranquilles, réfléchis ("No Kind Words", "William Powers") sur un second album intriguant, Wall of arms.
Mais aujourd'hui, avec Given to the wild, ils écrivent un nouveau chapitre de leur carrière. Cela débute sur une plage de synthés paradisiaques, où la voix d'Orlando Weeks apparait, semble flotter tandis qu'on entend au loin les même mots "Given to the wild, wild away, wild away". Ensuite quelques notes de guitares, comme jouées dans une piscine de coton, transportent la mélodie jusqu'à un groove de batterie tranquille accompagné de cuivres angéliques. En 7 minutes, le groupe prouve qu'ils n'ont rien à voir avec tout ces jeunes loups anglais dont l'ambition se situe en dessous de la ceinture entre le porte-feuille et les bourses. Ici, on cherche la beauté musicale pure et l'aventure. La promesse de cette introduction est presque tenue dans Given to the wild, un disque qui, s'il n'est pas parfait, fait preuve d'une audace et d'une ambition certaines. S'il y a un moteur pour mettre en route les envoûtantes compositions ici, c'est la section rythmique composée de Rupert Jarvis à la basse et Sam Doyle à la batterie. Ils taillent sur mesure des structures digne d'un grand huit emotionnel ('Feel to follow', la magnifique "Glimmer") autant que de méchants bolides pour du math-rock progressif ("Pelican, "Unknown"). Les guitares et la voix restent donc souvent en retrait mais savent se faire remarquer lorsque la machine s'embale.

Orlando Weeks montre une pallette vocale et d'élocution impressionnante, et prend un peu plus de carrure et de justesse ici. Notons que l'album bénéficie aussi d'arrangements majestueux de violons, synthétiseur et cuivres qui ajoutent une atmosphère de rêve éveillé aux titres. Le seul reproche à faire au groupe, c'est d'avoir cacher les moins bonnes idées à la fin du disque, avec les balades "Slowly One" et "Grew up at midnight" qui finissent dans une ferveur grandiloquente digne de ... Coldplay justement. .Given to the wild est donc un véritable voyage sonore, qui rappelle en beaucoup de points l'évolution des Foals sur Total Life Forever, avec une vision plus posée, des compositions moins rentre-dedans et un univers musical libre, à l'horizon infini, fascinant.

8/10

Sortie: 6 février 2012

Label: Coopérative Music

Partager cet article
Repost0

commentaires