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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 10:30

A titre épique, album épique.


Un album sorti en Août que nous avons « oublié » de chroniquer. Mieux vaut tard que jamais. Quelques mots pour présenter le groupe Danois : ils sont Danois (duh), ils en sont à leur cinquième album et se qualifient de groupe « art rock ». Cela nous évitera les écueils de recherche d’étiquette comme sur notre chronique de Juliette Lewis.

No More Stories… commence comme n’importe quel album finit : sur une chanson envoûtante et majestueuse. Comment interpréter cette prise à contre-pied de l’auditeur ? Est-ce de l’audace ? Les 14 pistes suivantes vont-elles être à la hauteur ? La réponse réside dans le fait que Mew est un groupe inventif qui non seulement parvient à revisiter les genres musicaux en l’espace d’un album; mais qui repense son propre style à chaque chanson. Ainsi, Mew confirme son statut de groupe à part en réunissant expérimentation et ingrédients incontournables à une pop progressive à succès. On parle ici de mélodies efficaces, de chants rêveurs. A noter que tant de panachage peut mener l’auditeur à aimer un titre et s’ennuyer sur un autre. Un chef d’œuvre d’art contemporain ne peut parler à tout public. Comme les Cardiacs étaient aimés ou détestés, Mew ne peut laisser personne insensible et pour une fois, la pochette de l’album colle totalement au contenu : un absurde assortiment de couleurs, de formes et de sensations.
 

No More Stories… est telle une éprouvette dans laquelle Mew aurait mis un catalyseur: réactions négatives ou positives selon le récepteur. On ne pourra que louer Mew pour leur intelligence et leur vigueur d’inspiration.

Les titres à se passer en boucle :
New Terrain, Cartoons and Macramé Wounds, Sometimes Life isn’t Easy, Introducing Palace Players.
Les titres à écouter qu’une dizaine de fois :
Vaccine, Silas the Magic Car.

 

http://www.myspace.com/mew (Album en écoute en quasi intégralité)

 

Petite anecdote : En écoutant le premier titre, New Terrain, un ami m’a dit qu’on dirait un morceau joué à l’envers (creepy). En fait, l’avant-dernier titre de l’album (Nervous) est New Terrain inversé. Pipah a du flair.

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 10:37

Les fuck-off men du mainstream

Muse, ah Muse, oh Muse, qu'est ce qu'on peut baver sur ce groupe dans la presse et sur internet, baver pour tenter de salir leur popularité toujours grandissante en expliquant que Mattew Bellamy est devenu d'un tel mauvais gout dans ses frasques sonores qu'on devrait avoir honte d'avoir jamais aimé le groupe, baver d'envie en expliquant que Muse a réussit une fusion improbable entre rock de stade, progressif, musique classique et electro-pop, ou simplement baver d'impatience de
1/ Leur en foutre plein la gueule et espérer que tout le monde pense pareil
2/ Leur donner une 3ème chance après Absolution et Black Holes and Revelations qui signaient le virage du groupe vers des sphères plus radio-friendly.


Il faut bien comprendre une chose: le Muse de Showbiz qui enflammait le plateau de Nulle Part Ailleurs en 2000 avec jeté de guitare dans le décor pour finir (à voir ici) n'existe plus . The Resistance, un bon titre que l'on peut bien sûr relier à la thématique de l'album: bouh les méchants veulent nous tuer mais nous, on va pas se laisser faire. Mais on peut aussi penser à la résistance de Muse contre les critiques, et en effet ils s'en foutent comme de l'an 40, ils continuent des hymnes sur une ligne de basse accrocheuse ("Uprising" et son génial "They will not control us, we will be victorious"), à nous compter des batailles entre Gladiator et Perdu dans l'espace ("Resistance", sorte de "Knights of Cydonia" bis), et à sortir des singles ultra-calibrés et kitsh ("Undisclosed Desire" et son refrain Depeche Modien à mort). Voila, dès le début de l'album on est fixé.

On cherche un espoir quand même, "United States of Eurasia" commence sympathiquement, et puis PAF Bohemian rhapsody 2009, plein les oreilles, pas vraiment du miel, on se dit qu'adolescent, on aurait bien fait les fous dans notre chambre, surtout avec ce passage oriental sorti de nulle part, et pis les violons, Bellamy qui chante avec une voix ultra-caricaturale, tout ça est foutrement drôle/prenant. C'est le nouveau Muse, c'est comme regarder le dernier Peter Jackson dans un cinéma avec écran geant en dolby surround pro THX : votre pote vous dit "Mais ça veut rien dire ce scénar, nan? C'est complètement con ou bien?" et vous répondez "Ouais mais bordel t'as vu ces aliens ? T'as vu les explosions ? Fiou c'est chan-mé un peu nan ?".

On passera notre tour sur "Guiding Light" qui nous prouve que les synthés des années 80 ne sont pas les pires synthés qui ont été créé, il y a encore eu des "progrès". "Unnatural Selection" est un peu gaché par le trop plein d'ambition de notre castra adoré, ça commence super, on y croit à donf, et puis ça retombe un peu le temps d'un solo (vocal et guitaristique) pour salir les derniers mouchoirs du premier rang. "MK Ultra" est assez marquante, complètement à part, très bien construite, sans pour autant oublier les effets vocaux qui agaceront certains (mais ils n'ont qu'a retourner au dernier Placebo !). "I Belong to you" surprend aussi, comme un titre inédit de la Bo de l'étrange noel de Mr Jack, au refrain rêveur, dont on pardonne même les quelques mots en français de fin, langue qui sied rarement aux anglais ...

Tout ça se termine sur une trilogie (bah oui branlette oblige) appelée sobrement "Exogenesis", qui mine de rien s'écoute sans broncher, l'intro est ultra-planante, la part II balance le paté ("you will rescue us all" clame Bellamy mais nous sauver de quoi/qui ... merde on sait toujours pas) puis la part III fait très happy-end de jeu de rôle, c'est ta récompense pour avoir battu le dragon géant aux yeux vert fluo et avoir sauvé le monde du méchant Alartak qui voulait s'emparer de la pierre philosophale pour détruire l'ame des citoyens des états unis d'eurasie.

On rigole, mais s'il fallait prendre la défense de Muse, cet album aurait quelques arguments, et même s'il ne restera pas du tout du tout dans les mémoires, il sera toujours plaisant de se dire qu'il y a des gens pour faire ce genre de musique qui s'accorde avec l'air du temps tout en restant franchement hors-norme.

www.myspace.com/Muse

écoute intégrale de l'album sur Deezer
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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 08:54

En terre inconnue


Juliette Lewis, après  avoir enregistré deux albums avec le groupe de garage rock The Licks, se lance en solo et sort Terra Incognita. Elle s’est accompagnée pour la production du membre de the Mars Volta : Omar Rodriguez-Lopez. Non moins.

Première écoute passée et on se rend compte qu’il est impossible de mettre cet album dans une catégorie prédéfinie. Les maniaques du rangement seraient bien importunés si Slash Taste n’était pas la pour en créer une nouvelle : le psyché-punk blues-garage-rock. Terra Incognita passe en effet par un peu tous les genres et alors que d’aucuns pourraient se perdre dans cet agrégat de styles. Les morceaux de blues font scission avec les grosses guitares, quelques petites balades amoureuses viennent se cheviller entre d’autres titres mars-voltien. A chaque seconde, Juliette Lewis nous fait partager son grain de folie et à chaque minute, on se rend compte que la nana a plus de couilles que 80% de rockeurs, hard-rockeurs, métalleux réunis.

Etant fan du personnage, il était difficile de pondre une chronique impartiale mais si vous écoutez cet album après l’avoir lue, vous ne pourrez qu’être d’accord avec le fait que Mademoiselle chante le rock, et plutôt bien !

Jetez-vous sur :
Noche Sin Fin, Romeo, Female Persecution
Vous êtes autorisés à passer :
Uh Huh, Suicide Dive Bombers

http://www.myspace.com/juliettelewis (album en ecoute)

 

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 08:21

Heureux les imbéciles car ils ne savent pas

The Cribs est un groupe indie composé des trois frères Jarman (fin de vingtaine) ainsi que de l’ex-guitariste de The Smiths : Johnny Marr. Sérieusement. Slash Taste fête aujourd’hui la sortie de leur troisième album « Ignore the Ignorant ».

The Cribs sont réputés pour être un groupe de scène. Heureusement dirons-nous car en studio, ils ne sont visiblement pas très inspirés. « Ignore the Ignorant » ne crée rien, ne transforme rien. On n’arrive pas à bien situer le groupe : entre rock nerveux post-adolescent et indie pour cadres dynamiques pré-période schizo à la Tyler Durden. Les vrais esthètes de la musique ne s’y retrouveront certainement pas mais pourront tout de même apprécier la guitare de Marr, fil rouge intéressant de cet album. Dommage que cela ne sauve pas « Ignore the Ignorant » de l’insipidité et du stéréotype. La seule grande réussite de l’association du groupe à Marr aura été de noyer le mordant des Cribs et le talent du guitariste en même temps. Chapeau !

 

On sauvera les titres suivants :
City of Bugs, Nothing.
On oubliera facilement :
Le reste de l’album.

 

http://www.myspace.com/thecribs


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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 10:51


Sans étiquette


Alors que pour beaucoup, Ninja Tune est devenu une antienne à l’électro tapinade (du verbe tapiner, pas du mets méditerranéen), le label réussit encore à apposer son sceau de qualité en produisant des groupes tels que the Cinematic Orchestra ou Cougar. Sur Patriot, ce dernier démonte les cordelettes de l’axiome post-rock et quand le Dieu du genre a dicté les 5 commandements du post-rock à Moses (I amn’t), les cinq membres de Cougar ont fait la sourde oreille.

 

Démonstration :

- Ton nom de groupe comportera au moins 3 mots et 9 syllabes. Cougar, Law, Patriot, un mot.

- Tu n’expérimenteras point. Si avec Law, Cougar nous avait surpris par leur interprétation unique du post-rock, Patriot enfonce le clou grâce à son assemblage mâtiné de 11 titres qui se suivent mais ne se ressemblent pas : de l’électro sur Florida Logic en passant par les riffs lourds d’Heavy Into Jeff aux chœurs d’église de Rhinelander. Cougar touche à tout sans s’évaporer dans la vétille.

- Tu ne sortiras point de titre de moins de 7 minutes. Thundersnow en tête avec sa minute 55 et Appomatox en bout de file (5mins34), Cougar établit que l’ont peut caresser une rythmique apothéotique sans déviance ni longueur.

- Tu masturberas ton public avant de les lâcher à 2 secondes de la fin. A 40 secondes dans Stay Famous, le son est aussi aérien qu’à 4mins20, alors heureux?

- Tu iras à l’école et sauras compter jusqu’à 10. Les musiciens post-rockeurs sont allés à l’école et le prouvent en utilisant des signatures rythmiques qui vont au-delà du ¾ basique. Ce dernier commandement a été sagement écouté par Cougar mais les mélodies, aussi compliquées soient-elles, parviennent à une désinvolture peu commune pour le genre et délassante pour les oreilles (Abasaroka).

 

Enfin, Cougar sort ici un album abouti aux eurythmies disparates mais envoutantes que l’on peut catégoriser tout en dénigrant un à un les clichés du genre dans lesquels ils ne tombent jamais. Patriot est un album inspiré et intelligent à conseiller même aux ennemis du style.

http://www.myspace.com/cougarsound



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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 08:12

Le Mercury Prize est le prix Constantin Outre-Manche. A ses débuts en 1992, il consacre Primal Scream pour Screamadelica. Les années suivantes, le prix ira a Suede, Gomez, PJ Harvey ou Elbow.

La cérémonie s’est déroulée hier soir. Nombreuses critiques reprochent au verdict d’être populiste mais cette année le jury les fait taire en choisissant une des outsiders : Speech Debelle. La rappeuse rafle la mise avec son excellent album Speech Therapy. Ce n’est pas la première fois qu’un album rap gagne le Mercury Prize : en 2002, Ms Dynamite avait remporté le prix ainsi que Dizzee Rascal en 2003.

Si vous ne connaissez pas Speech Debelle, jetez une oreille sur The Key, Live and Learn ou Better Days (en duo avec Micachu dont nous avons parlé récemment).

 

Découvrez les nominés:

Bat for Lashes Two Suns
Florence and the Machine
Lungs
Friendly Fires
Friendly Fires
Glasvegas
Glasvegas
Kasabian
West Ryder Pauper Lunatic Asylum
La Roux
La Roux
Led Bib
Sensible Shoes
Lisa Hannigan
Sea Sew
Sweet Billy Pilgrim
Twice Born Men
The Horrors
Primary Colours
The InvisibleThe Invisible


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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 10:35

Almost Famous


Pete Yorn, musicien notoire après avoir composé la BO de Fous d’Irène, s’adjoint à la blonde la plus glam d’Hollywood pour accomplir son rêve de sortir un album inspiré du duo Gainsbourg-Bardot.

Ce n’est pas le premier essai musical de la blonde Scarlett. En 2008, elle avait sorti Anywhere I Lay My Head, album composé de reprises de Tom Waits qui avait reçu des critiques mitigées. Ne sachant pas trop se prononcer sur cet album non plus, penchons nous donc sur Break up.

Le premier titre Relator est très prometteur grâce à sa pop aérée aux parfums de lavande et de champs de blé. Johansson semble se sentir chez elle ; elle s’approprie les chansons davantage que n’importe quel autre morceau sur lequel elle a posé sa voix. Force est de constater que le talent de Pete Yorn n’y est pas pour rien. Il maitrise les cordes de la pop à merveille : guitares célestes, piano suave, voix délicates. Cet album parle d’une rupture mais on oublie le sujet aisément comme quand on contemple une jolie fille et que les mots deviennent accessoires. Malgré la notoriété des deux, Break Up n’est pas surfait et ne déborde pas d’ambition. C’est cette simplicité, cette livraison rapide (28 minutes) qui fait son charme.

Break up n'est pas l’album pop de l’année mais il reste agréable a écouter, un dimanche après-midi.

Enfin, voilà une indication pour les gens pressés :

Arrêtez-vous sur : Relator, Clean, Blackie’s Dead.
Passez votre chemin: Search your Heart, Someday.

 

 



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6 septembre 2009 7 06 /09 /septembre /2009 13:16


Weird hip-hop's kings are back

Anti-Pop Consortium déclarent leur véritable retour après une tournée de reformation en 2008 qui a permis de juger de leur toujours grande popularité chez les esthètes hip-hop. Fluorescent Black  fait suite à Arrythmia (2002) leur masterpiece qui les a révélé, grace a Warp, comme les patrons d'un hip-hop sombre aux instrus expérimentales (associé au Glitch) servi par une bande de Mcs (Beans, High Priest, M. Sayyid) aux flows particuliers, tantôt syncopés ou fulgurant.

Difficile donc de revenir en fin de décennie pour remettre son titre en jeu et montrer qu'Arrythmia n'était pas un coup d'éclat. Les nouveaux Anti-pop Consortium sont en fait plus accessibles sans pour autant perdre de leur folie et leurs tics: toujours faire basculer leur son d'une ambiance à l'autre, rebondir toutes les deux minutes, placer des interludes barrés, toujours prendre à revers l'auditeur et ne jamais le laisser s'installer dans un beat trop longtemps.

Evitant de trop jouer au puzzle sonore d'Arrythmia qui pouvait perdre l'auditeur, l'album aligne les tubes en restant aussi varié que les précédents: l'intro "Lay me down", "Shine" et "Reflections" caressent dans le sens du poil en restant ultra-efficaces, on remue un peu plus les neurones sur "C thru U" et ses triturages rythmiques, "The Solution" à l'esprit post-apocalyptique,  "Superunfrontable" qui plane dans des sphères brumeuses, ou "Capricorn One" clairement dédié aux esprits drogués avec ses syncopes en boucle.
 

Ils ne se sont pas calmé, juste concentré pour éviter de s'éparpiller et sortir des moments d'anthologie aussi malades qu'accrocheurs comme "Born electric" où ils miment une pop dégueulasse avant de balancer une sale instru vicieuse sortie de leurs égouts, ou "End Game" qui mettra a l'épreuve votre attention, le flow déterminant les blip et les blop et pas l'inverse. La sensation de se faire mener par le bout du nez par Earl Blaize (producteur/DJ) est ici tellement agréable que vous voudrez surement vous repasser en cours d'écoute tel ou tel morceau, minute, seconde que vous n'avez qu'a peine aperçu, compris, entendu. Ce fourmillement de détails est une patte que peu de DJ savent glisser dans des prods de hip-hop, et rend le tout encore plus addictif.

Fluorescent Black est une suite de cartes postales de l'underground de la Big Apple, celle des paranos, des drogués, de l'amérique urbaine malade entre rêve et réalité. Les fans retrouveront leurs sonorités torturées et leurs coups de folies, les anciens réfractaires au genre repenseront leur jugement face à ces morceaux puant la classe, la maîtrise et la concision. Un must-have comme on dit aux states.

http://www.myspace.com/antipopny



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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 23:20


Who the fuck are Arctic Monkeys?

 

Une bande de gosses qui, après ayant reçu des guitares pour Noël, ont décidé que ça suffisait pour sortir des albums. Ca a plutôt marché à en juger par le succès du premier album Whatever People Say I AM, That's What I'm not puis de Favourite Worst Nightmare. Il y avait de quoi: des chansons format radio, visant un public de 11 à 88 ans. Un groupe au label Hasbro en fait.


Revenons-en à Humbug (merci les singes pour le choix d'un titre court cette fois, c'est plus simple) puisque c'est de ce nouvel album dont nous devons parler. Je sens les adolescentes s'impatienter à l'idée de mettre le dernier Arctic Monkeys sur leur platine. Ne les laissons plus attendre. Premier titre: My Propeller. 20 secondes dedans et NOOOOON, Brenda, Chloé, Loana, retournez chez votre disquaire préféré et échangez Humbug contre le dernier Jonas Brothers! Le reste du public peut rester, merci.


Que s'est-il passé? Il s'est passé que les Arctic Monkeys ont pris une nouvelle dimension, comme Newton a découvert la gravité, les Arctic Monkeys ont atterri sur le sol. Humbug est plus posé. Humbug est plus humble. Humbug est plus soigné. Sur sa globalité en tout cas car les Monkeys n'ont pas encore 30 ans et font un passage obligé vers les épellations (Dangerous Animals), le faux punk avec des moments pré-chantés en masse pour les tournées futures (Pretty Visitors) et nous offrent aussi un classique couplet/refrain/couplet (Secret Door) qui parait presque bancal par rapport au reste. Ils sont prévoyants et nous rappellent que nous sommes tout de même en train d'écouter les -autrefois agaçant- Arctic Monkeys.


Mais alors, d'où vient ce petit virage? Josh Homme? Il a en effet mis la main à la pâte pour nous sauver de la soupe indie-dansant des Franz Ferdinand, Kaiser Chiefs ou autres. Bien joué l'Homme. Même le single Crying Lightning est écoutable, voire appréciable (très appréciable en fait mais si vous avez plus que l'âge moyen du groupe lui-même, il faudra le dire doucement). Fire and the Thug fait partie d'un des titres plus calmes que l'on aurait bien vu joué par Josh lui-même, un rythme anguleux, répétitif, agrémenté de woo woo et comestible, à l'image de l'album. Et c'est certainement ce qui fait la force de Humbug: chansons serrées, directes façon AM enrichies d'une sensibilité plus opaque jusqu'au chant de Turner, et d'un son couillu style QOTSA.

Humbug est un album substantiel et digeste qui pourra peut-être réunir les prosélytes mainstream et l'élite underground. Un album solide. On ne criera toutefois pas au génie, les singes ne vivent toujours pas en Arctique!





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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 11:26

Aidez-nous!


Au cas où vous n’auriez pas suivi l’actualité des films en chansons, vous avez peut-être raté Sweeney Todd, mais surtout God Help the Girl. Stuart Murdoch, leader du groupe Belle & Sebastian travaille depuis quelques temps déjà sur ce film musical en collaboration avec Catherine Ireton, Asya de Smoosh et Neil Hannon de The Divine Comedy entre autres (http://www.godhelpthegirl.com/about). Après la sortie de la bande originale, la ligue revient avec un EP : « Stills ». Les demoiselles posent leurs voix délicates sur une pop ambiance sixties revival. Nouveau face à ce projet ? Cet EP est à écouter en fond sonore. Vous avez écouté l’album complet ? Jetez-vous sur Stills qui rallonge l’expérience musicale et fait preuve de plus d'homogénéité et de maestria mélodique.  

 

 

www.myspace.com/pleasegodhelpthegirl


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