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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 14:30

Le difficile second album


Jamie T
est un talent a part sur la scène rock britannique dont je critique souvent sur ce blog le conservatisme et l'absence totale d'ouverture aux autres genres, à ce qui se fait autre part, bref ce qui pourrait lui redonner une jeunesse. En 2007 (ça ne parait pas si loin) ce jeune banlieusard de Wimbledon a tapé dans l'oeil de Zane Lowe (grand gourou musical qui a remplacé John Peel à la BBC One) avec la petite ribambelle de singles qui constitue son premier effort, aussi influencé par le punk que par la folk, le blues, le reggae et l'electro des bas-fonds londoniens.

Hors des catégories et homme à tout faire, (il enregistre tout chez lui en compagnie de son pote Ben Bones) avec sa gueule de petite frappe et sa gouaille il a vite pris la place d'un Mike Skinner (The Streets) à l'agonie, dans le coeur des anglais et des quelques autres qui ont eu écho du phénomène. Après deux ep(s) sorti au cours de l'année pour faire monter la sauce (Sticks and Stones et Chaka Demus, les deux excellents et prometteurs), Kings and Queens arrive et autant le dire tout de suite, fait retomber l'enthousiasme de ces deux premiers cadeaux.

Bien sûr il y a les singles "Sticks and Stones" et "Chaka Demus" imparables forcément, le flow entre hip-hop et chant pop sonne très bien sur des instrus plus lumineuses que celles auxquelles Jamie T nous avait habitué. Les tentatives folk sont bancales ("Spider's Web") ou vraiment ratées ("Emily's heart"), les morceaux hip-hop plus sombres sont plus monotones qu'auparavant ("Castro Dies", "Earth wind and fire"). Et finalement à part "British Intelligence", rien ne surprend sur cet album qui est loin d'être baclé mais manque de hargne, cette hargne qui animait Jamie sur un premier album où on avait toujours l'impression qu'il enregistrait en live, à la limite de l'improvisation, avec une voix souvent touchante. Ce n'est pas "Jilly Armeen" qui contredira mon propos, morceau roupillant qui conclut un album qui, étrangement, ne vaut pas l'écoute des deux eps sortis plus tôt cet été, et bien plus inspirés ("On the Green" ou "St Christopher" sont des merveilles qui auraient mérité une place sur l'album).

Qu'on ne sorte pas le fusil pour autant, Jamie T a tout le temps qu'il faut pour corriger le tir et sait aussi enflammer et transformer ses morceaux en live pour en faire de grands moments jouissif (cf: video d'operation et sticks and stones au V festival ci dessous). Passable, peut faire mieux.

www.myspace.com/jamietwimbledon
 
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