Le ravalement de façade est-il un bon treatment ?
L’excitation est bien présente. Offshore - dernier album d’Early Day Miners - datant de 2006, il est temps que nos oreilles se mettent à jour. Signés chez Secretly Canadian aux cotés d’Ativin, BLK JKS ou encore Damien Jurado, le sceau de qualité semble déjà apposé. Les yeux mi-clos, je fonce donc écouter The Treatment.
A première vue, rien de nouveau. L’album est relativement court (8 chansons) comme les précédents. La pochette évoque une ambiance bucolique alors que les préalables étaient plutôt sombres. Est-ce un présage du contenu ? Dès les premières secondes d’In the Fire : oui. Plutôt deux fois qu’une. Ce premier titre commence avec des percus et la voix de Daniel Burton. Quelques riffs simplets de guitares, du synthé et un chœur femelle plus tard, c’est clair et net. Early Day Miners semble avoir abandonne toute affiliation rock alternatif ambiant et se dédie totalement a une pop shoegaze râpeuse. Le titre suivant confirme et signe cette nouvelle direction : So Slowly est un hymne post-estival, très pop au niveau de la mélodie, du chant et de la batterie. Cependant, quand la guitare fait son apparition, les distorsions et autres effets ravissent nos esgourdes. Le titre suivant est un peu plus obscur, la voix est sérieuse mais la musique s’illumine petit à petit. On est loin des ambiances longues, lourdes et ténébreuses d’Offshore. C’est comme si Sunn o))) se mettait soudain a faire du Yeah Yeah Yeahs(mais du bon). Pour être tout-a-fait honnête, l’album n’est pas foncièrement mauvais. Les mélodies sont soigneusement brossées, la batterie est décrassée, les voix masculines et féminines sont claires et posées. La guitare est légère, un riff par ici, un riff par la et l’album tourne -presque- aussi gracieusement que le sac plastique d’American Beauty.
Le gros problème c’est qu’on aurait vraiment préféré entendre autre chose de la part du groupe : il n’y a absolument aucune chanson qui nous rappelle les sessions de 7 minutes de musique ambiante et accorte. Alors on ne peut s’empêcher d’être déçu.
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