Vil enfant prodige
Kurt Vile… Kurt Vile. Ce n’est pas avec un nom pareil que l’on fait de l’électro, de la dub ou de l’indie. Non, quand on s’appelle Kurt Vile, on suit la voie de Neil Young, Bob Dylan. Quand on s’appelle Kurt Vile, on fait du rock un point c’est tout.
Avec la participation de son groupe de scène The Violators, Kurt Vile propose donc un album rock classique, qui ne manque pas de charme et de confort pour les amateurs de choses simples. Des accents, Childish Prodigy en a : un peu lo-fi, un peu stoner. Un peu krautrock, un peu shoegaze. Mais putain, qu’est-ce qu’il nous donne envie de remettre un bon vieux jean troué et une chemise de bucheron, de s’asseoir dans un rocking-chair sur sa terrasse du Tenessee et de décapsuler une Bud ! Alors qu’Huntchback soit un peu plus énergique, que Blackberry Song me donne envie de chialer, que Monkey soit une démonstration de la Vile plume, mon tout est un album déjà classique sur ma platine qui ne demande qu’à retentir dans vos chaumières ce soir, ou dans une vingtaine d’années.
Car Childish Prodigy pourrait déjà avoir 15 ans et non, Kurt Vile n’a rien inventé. Il a juste écrit et composé un album de qualité en 2009. Et c’est déjà ça.