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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 09:42
Après une période un peu creuse, retour de la section videos de la semaine pour de bon (on l'espère!), avec cette semaine Pj Harvey sur un chateau gonflable pour "Black Hearted Love", le passage des Au Revoir Simone à la blogothèque pour "Stay Golden" , Zombi en live pour "Empty Bottle" ancien morceau dans la veine de Spirit Animal, enfin la reprise hallucinante de "Somebody to Love" des Jefferson Airplane par Zola Jesus, groupe à suivre de très très près.










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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 22:53
Année: 2009
Label
: 4AD

Sucre candide

Camera Obscura est sorti de l'anonymat avec leur dernière collection pop, Let's Get Out Of This Country , qui avait enchanté tout amateur de mélodies sucrée et bien ficelée. Depuis, a part quelques rééditions (les très agréables , silence radio, et voila que 2009, année de tous les retours, nous envoie My Maudlin Carreer, et sa pochette affreusement moche.

Heureusement, niveau contenu, c'est toujours la même pop 60s avec ses arrangements rêveurs et la voix de Tracyanne Campbell qui caresse les tympans. On y trouve un tube du calibre du mémorable "Oh Loyd, I'm ready to be Heartbroken" ("French Navy"), idéal pour commencer le printemps, quelques superbes balades de lycéenne frustrée ("You told a lie","James"), et des pop-songs évidentes qui sentent les jupes à petits poids ("My maudlin carreer", "Honey in the sun").

 Aucun changement donc,mais va-t-on se plaindre si le tout passe comme un bon chocolat chaud un soir d'automne ? Camera Obscura fait avec inspiration ce que beaucoup (Nicole Atkins, Duffy) tentent de copier dans la "pop-à-papa" en manquant de sincérité et surtout, de retenue. Pas d'envolées vocales, pas de minauderies, pas d'orchestre pétaradant, un groupe à la simplicité et la justesse indéniable, "My Maudlin Carreer" nous confirme qu'on va compter Camera Obscura dans les valeurs sûres de la Pop britannique pour longtemps.


www.myspace.com/cameraobscuraband
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 11:31
Année: 2009
Label
: Sacred Bones Record

Chair de poule

Zola Jesus
nous vient de Madison et joue sur un territoire assez déserté de nos jours, le bat-cave. Mettez Grace Slick (Jefferson Airplane) en chanteuse de Bauhaus, vous aurez une vague idée de ce qui vous attend. New Amsterdam est un premier album complètement habité, poisseux, plein de démons et d'apparitions spectrales. Sur chaque morceau, Nika (chant) déploie sa voix possédée du fond d'une grotte ou elle semble bien seule, n'articulant que quelques mots sur des riffs de basses solides et noirs comme les chaînes qui semblent la retenir.

Dès "Odessa", on est transpercé par ces plaintes qui se transforment en cris étouffés, et puis "Dog" emboite le pas, torturé, puis "Orthodox" fleurte les égoûts. Puis une touche electro apaise et fait presque disparaitre la tension ("Last Day", "Amsterdam") pour mieux nous enfoncer quelques minutes plus tard ("Lady Maslenitsa") avec un son de plus en plus sous-mixé mais parfait pour sentir l'esprit perturbé qui nous parle. L'album risque là un aller direct vers le cachot ou votre collection de bijoux de noirceur musicale: la batterie en aluminium qui crisse, la basse qui disparait pour laisser place à une vraie boucherie sonore et une voix encore moins mixée ("Nativity","Little Girl","Be Your Virgin").

Zola Jesus fait preuve d'une audace et d'une originalité assez importante pour mettre de coté cette tendance au "je vais t'montrer qu'on a un son underground !" un peu redondante et se pencher sur un univers particulier et interessant. Je ne saurai que trop conseiller une fois de plus de faire un tour sur le myspace d'autant plus qu'une reprise stupéfiante (et stupéfiée) de "Somebody to love" des sus-nommé Jefferson Airplane est disponible/de qualité.


www.myspace.com/zolajesus

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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 08:41
Année: 2009
Label
: Relapse records

Cosmo-apocalyptique

Attention, premièrement, lisez bien ça: on ne parle pas de Zombie Zombie (les français qui jouent les démos pré-programmées de leur Bontempi avec une batterie derrière), on parle de Zombi, groupe aussi penché sur les claviers mais bougrement plus interessant. Inutile de vous parler des deux premiers albums, puisqu'il parait que celui là est assez semblable et surtout il est certain que je ne les ai pas écoutés (roh ça va!). DONC on en revient à "Spirit animal", album composé de seulement 5 titres, donc vous aurez deviné qu'il va y avoir du progressif dans l'air.

Inspirés par les sonorités de films d'horreur (Halloween, Zombie, Le Jour Des Morts-Vivants), Zombi est aussi attiré par le lyrisme fantastique (2001: L'odyssée De L'espace, L'Histoire Sans Fin) et les longues plages d'ambiance à la
Mike Oldfield. Ca donne quelque chose à écouter la nuit avec des projections murales de planètes qui explosent ("Spirit Animal"), où en jouant à "Chat-zombie" dans une usine désaffectée de préférence en ayant sniffé un peu de poudre de perlimpinpin ("Spirit Warrior"). On ne sait pas trop quel virus a frappé Pittsburg en Pennsylvanie (ville d'origine du groupe) mais apparemment une armada de claviers vintage et une guitare menaçante ont du en découdre dans un bain d'electricité rouge et sous le regard d'une batterie polymorphe ("Earthly Powers").

Les basses obsedantes de ce monstre de 10min45 ont à peine fini de nous embrumer qu'une autre bataille commence, mélodie presque math-rock et atmosphère de scène finale de Serie B trimballent nos neurones quelque part dans un futur carton-pâte groovy et glacial ("Cosmic Powers"). Puis vient le coup de massue, le bourdonnement de l'hélicoptère sur le toit du supermarché, la libération et le dézinguage de toute cette vermine pourrissante, étendue sur des dizaines de kilomètres de camspagne, le chaos total ("Through Time"). Assurément Zombi signe là un diamant brut, une représentation sonore de l'état d'urgence où il n'est plus question de réfléchir, mais de courir loin, se réfugier, et tenter de répondre à la bête question "Qu'est ce que je fou là?". Terrifiant.


www.myspace.com/zombi
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10 avril 2009 5 10 /04 /avril /2009 22:36
Année: 2009
Label
: Elefant Records

Salauds d'ritals !

Parce que slash-taste est aussi un endroit pour vous faire rire, cette chronique d'un album de pop-fantasy exécuté par une bande d'italiens plus gays les uns que les autres se devait de voir le jour. Fitness Forever donc, déja le nom est une blague, le titre de l'album pire, et la musique me direz vous ? Imaginez ce que peut passer sur sa platine un serveur de la Plaza de Venise quand le soleil cogne sur les têtes des touristes dégustant leurs macaronis san pietro alors que tous les disques de Paolo Nutini et Laura Pausini on été volé par Ricardo, l'ancien pongiste éfféminé ?

OUI c'est du cliché en barre, OUI Personal Train est une sorte de déclaration de guerre à quiconque n'a pas un cocktail à la main droite et une jolie latine à la main gauche. De la neuneuserie renversante de "Probabilmente" dégoulinante de violons, la romance chabada clap-clap de "L'anarchica pugliese" à la pop "couché de soleil"de "Monica", on a du mal à se dire "Merde, j'ai écouté jusqu'au bout". Parce qu'on parle d'un album qui vide l'esprit, le mainstream de l'indé, mais par un miracle qui arrive seulement aux albums les plus odieusement audacieux de notre temps (Chinese Democracy de
Guns N roses, Music Hole de Camille), on trouve un charme, au 34ème degré de l'écoute, à cette bouffonerie.

Pour le mega-fun, je vous met dans le player cet espèce de générique de dessin animé qu'est "Vacanze a Settembre", et ses "papa papapa" inoubliables. Jetez aussi une oreille à "Je je jeox" qui est préssentie comme prochaine musique de publicité schweps, allez on bouge le bassin et on "ché ché ché chéo" !


www.myspace.com/fitnesswithyou
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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 13:30
Année: 2009
Label
: Team Love Records

Chevauchée New-Yorkaise ?

Quelques fois on peut pas s'empêcher de sortir de ces expressions assez désuètes pour commencer un article: Attention,pépite ! Vous me direz je ne passe pas mon temps à chroniquer le tout-venant, et la sélection est toujours présente sur slash-taste, mais là on tient rien de moins que le nouvel album de Bob Dylan, ou pas loin.

Oh oui je vous vois sourire derrière votre pc nourri au peer to peer (coucou Mr Hadopi), blasés d'écouter les dizaines de folkeux recyclables qui arrivent tous à trouver un malheureux label pour sortir leur recueil de comptines automnales sur la fille qui les a plaqué y'a 2 ans pour quelqu'un de moins sensible ... Faisons vite avant que je ne vous endorme: The Felice Brothers , groupe de New-York , c'est d'abord la voix de Ian Felice , sorte de cowboy retraité ultime.

Il mène par le bout du nez des ballades renversantes de talent, ce genre de conneries intemporelles que seuls les grands esprits de la musique américaine (Dylan, Guthrie) savent fisseler 100 fois de suite sans jamais nous ennuyer. Younder Is The Clock est leur quatrième album et ces gars ont fait un chemin presque parfait du métro de NY ou ils faisaient leurs armes jusqu'au Newport Folk Festival 2008.

L'entrée sur "Big surprise" est prenante, éclaboussante meme, avec sa batterie naissante et ce chant plein de lassitude et de tabac brun. Puis la machine démarre, "Penn Station" fait claquer des doigts et re-commander un scotch sec, "Chicken Wire" et son moog font sortir un boogie -indémodable- des tiroirs, "Ambulance Man" est une complainte sauvage comme l'ouest, et puis "Katie dear" est une dernière déclaration d'amour avant de
repartir sur la route.

Sur toutes ses pistes la mélodie est sublimée: là d'un harmonica, ici d'une trompette, toujours finement posés, enrobant cette voix décidemment d'un autre âge. Yonder is the clock est un putain d'album de blues, de folk, de country ?
Qu'importe, je vous laisse, mon cheval est en double-file.

www.myspace.com/thefelicebrothers
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8 avril 2009 3 08 /04 /avril /2009 13:26
Juste un petit message pour vous dire qu'en ce moment faute d'un accès internet à la maison (depuis plus d'une semaine) j'écris toujours mais je ne peux publier que rarement, alors soyez patient, et parlez de blog si vous avez aimé. Désolé aussi pour le player deezer qui provoque toujours plus de bug et qui sera changé d'ici la semaine prochaine par un autre plus stable.

Merci de vos visites, je vous laisse avec (enfin !) une nouvelle chronique.
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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 15:46
Année: 2009
Label
: Dead Oceans

Happy people, Talented guys

Akron/family est un des rares groupes à faire avancer la folk aujourd'hui, et l'ont prouvé avec deux superbes albums (Meek Warrior et le génial Love Is simple) qui conjuguaient esprit hippie et sonorités noisy. C'est une sorte de fourre-tout que le groupe propose à chaque fois, ou les instruments tantôt sont choyés sur des mélodies guillerettes et naives, tantôt sont malmenés par une folie rock 70s très orchestrée ou un fracas sonore bruitiste. Bref, Akron/family est un groupe à forte personnalité, et ultra-créatif.

On soupconnait une séparation du groupe après le départ de Ryan Vanderhoof (Chanteur et Songwriter), heureusement sa nouvelle vocation pour le Bouddhisme n'a pas empêché le reste du groupe de continuer l'aventure. Le mot "aventure" qualifie bien la musique de ce Set'em wild Set'em free, commencant avec "Everyone is Guilty" , très jolie pièce de folk electrisée ou les voix s'entrecroisent, explosent: le  bonheur en canon de fleurs en fait.

 Même schéma sur "River", plus classique, mais parfait pour s'imaginer en neo-beatnik dans la campagne américaine. "Creatures" fait planer l'auditeur sur une rythmique presque dub où la trompette vient vite se poser en créant une atmosphère étrange, puis le morceau s'éteint sur ces "up and down" chantés en choeur.
Difficile de reconstituer le puzzle de la musique d'Akron/family, et c'est une partie du charme de cet album qui vous fera jeter à la poubelle les Fleet Foxes ("The Alps and their orange evergreen", "Set'em free") et préférer un bon vieux Crosby, Still and Nash ("They will appear", "Sun will shine").

Cerise sur ce bateau d'amour (bah oui c'est de l'amour en barre), le chaos sonore de "MBF" est un petit bijou qui rappelle qu'en live ces gars peuvent changer de personnalité à tout moment.
Akron/family est une créature mutante dans la prairie folk des années 2000, nostalgique et moderne, mais visant toujours juste, et cet album en est une nouvelle preuve.


www.myspace.com/akronfamily
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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 13:20

Année: 2009
Label
: Rykodisc/Cordless Recording

Get out of my way, dandy !

Gliss, groupe méconnu venu de Los Angeles, en est déja à son deuxième album alors qu'on commence à connaitre leur nom sur la blogosphère. Pour résumer, c'est un trio passant à la moulinette shoegaze des compositions pop assez bien senties. Enfin, ça c'était le Gliss du premier album, un peu péteux, un peu "on met tous des ray-ban et on se balance nonchalament", mais tout en restant assez gentillet sur le volume sonore.

La réussite de ce second album, c'est cette bonne vieille "maturité" qu'on attend, nous journaleux de tous bords. Gliss est toujours un groupe qui utilise les sons les plus "in" de la Grosse Pomme (oui bizarrement ils sonne très N.Y), mais cette fois ils réussissent à s'écarter de la pose pour écrire leur propre histoire, quelque chose de plus noir et plus sincère.

Rien de très original, mais on appréciera le cyclone sonore de "Sleep", du Jesus and Mary Chain chanté par Liam Gallagher , "Anybody Inside", sorte d'inédit du Take them on, on your own des Black Rebel Motorcycle Club, "Sad Eyes" et "The Patrol" très inspirés Dandy Warhols ... On ne s'ennuie pas une seconde dans ce tourbillon de tubes qui au fil de l'album se révèlent de plus en plus consistant, révélant un "fond" très interessant dans ce groupe où la forme prend souvent le dessus. Preuve en est le "Sister Sister" clôturant l'album, qui ne ferait pas tache sur un album des Warlocks.

Bref Devotion Implosion est un album qui respire la coolitude, prend le meilleur de toute la scène rétro-psyché américaine pour faire sa recette. Voila une parfaite bande originale pour la jeunesse enfumée et alcoolisée qui veut juste prendre du bon temps.


www.myspace.com/gliss

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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 12:39
Année: 2009
Label
: Moshi Moshi Records

Ombres et brouillard

Trois filles, trois synthés, trois voix angéliques, les brooklyniennes de Au Revoir Simone ont réussi avec leur second album, Bird Of Music à convaincre au delà de leur nom très "j'aime la fwance" et de leur look de hippie-chic, qu'elles étaient plus qu'une mode, mais un très agréable trio pop mélancolique. Depuis 2007, hélas, plus un signe de vie, et puis quelques mois après une tournée européenne discrète, voila Still Night, Still Light, débarqué de nulle part.

On ne change pas les recettes qui marchent et le son épuré, le chant crystallin et les sonorités eighties restent la base de cette rimbambelle de balades rétros. Pas de redondance néanmoins quand le talent est là et qu'on ajoute quelques rythmiques tech par ci ("Anther likely Story") ou des airs de chateau hanté par là ("Knight of Hands") pour épicer le plat. Le reste coule de source, "All Or Nothing" se fredonne dès le premier refrain, "The Last One" donne quelques frissons, "Only you can make you happy" c'est de la mélancolie emballé dans du papier doré, bref juste de l'irréprochable du début à la fin.

 L'atmosphère se fait plus sombre sur ce disque, et c'est d'autant mieux que les trois jolies filles s'écartent définitivement de toute minauderie qu'on pouvait leur reprocher. Quand de rares halos lumineux apparaissent, c'est pour mieux dessiner les ombres, comme sur  "Anywhere you looked", titre le plus cold-wave du lot.

Avec un son assez écarté des productions actuelles, une qualité mélodique jamais prise en défaut et une vraie capacité à montrer différentes faces du prisme musical pop, Au Revoir Simone confirme et prend une bonne place de leader dans cette jungle de talents qu'est Brooklyn.


www.myspace.com/Aurevoirsimone
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